#57 Article : conception de l'intelligence et impact sur les apprentissages
Conception de l'intelligence et impact sur les apprentissages
Un élève ayant une conception « fixiste » de l'intelligence pensera que tout est joué d'avance et que ses efforts ne lui permettront pas de progresser. Il adoptera une vision fataliste de ses apprentissages.
Les conceptions fixistes de l'intelligence (Fixed Mindset)
- Les croyances fixistes sur l'intelligence se construisent implicitement à partir des expériences d'apprentissage et de l'environnement, notamment les retours et projections des adultes.
- Ces élèves perçoivent l'intelligence comme quelque chose d'inné : « certains sont intelligents, d'autres non » ou encore « elle est douée en maths, mais c'est une pure littéraire ».
- Ils pensent que leurs efforts n’auront aucun effet sur leurs résultats, ce qui les pousse à fournir peu d’efforts.
Les conceptions malléables de l'intelligence (Growth Mindset)
- À l'inverse, cette conception suppose que l'intelligence se développe grâce au travail et à l'expérimentation.
- Les élèves avec une mentalité malléable croient que la persévérance leur permettra de progresser, ce qui les rend plus enclins à fournir des efforts.
Impact sur les attributions des difficultés et perception des résultats
- Les élèves avec une conception fixiste attribuent leurs échecs à un manque d'intelligence : « je ne suis pas assez intelligent ».
- Les élèves avec une conception malléable les attribuent plutôt à un manque de travail ou de préparation : « je dois m’entraîner davantage ».
- Ceux ayant une conception fixiste accordent beaucoup d’importance aux échecs et aux retours négatifs. Ils se découragent facilement.
- En revanche, ceux avec une conception malléable perçoivent les échecs comme une opportunité d’apprentissage et cherchent à comprendre leurs erreurs.
Exemples concrets
- Dire à un élève : « je ne me fais pas de souci pour toi, tout est toujours facile pour toi » nourrit une conception fixiste.
- De même, affirmer : « de toute façon, elle n’est pas faite pour les maths » limite les efforts et la progression potentielle.
En psychopédagogie
- Une approche métacognitive permet de travailler sur ces conceptions d’intelligence en développant les perceptions et stratégies d’apprentissage des élèves.
- Pour les équipes enseignantes, aborder ces théories peut renforcer la persévérance des élèves face aux difficultés.
- Une conception fixiste est souvent associée à une moindre persévérance et à un désengagement scolaire.
En psychopédagogie, l’approche métacognitive engage des actions pour améliorer les perceptions et stratégies d’apprentissage, favorisant ainsi un meilleur investissement scolaire.